Les contes de Mamé |
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Cette bête était diabolique. Il lui arrivait de séchapper de sa soue et de courir partout à toutes pattes. Elle sarrêtait, faisait mine dobéir pour rentrer chez elle et dès quon sapprochait, elle repartait de plus belle. Elle prenait un malin plaisir à courir autour dun arbre à toute vitesse, notre mère à ses trousses. Il arrivait un moment où lon ne savait qui courait derrière qui ! Un peu plus tard la famille a déménagé à Chamboulive en Corrèze dans le Limousin. Cest là que nous avons habité dans une grande maison au milieu dun parc. Sur cette propriété il y avait aussi une ferme.
Les fermiers avaient une fille de notre âge avec qui nous sommes devenus amis. Nous passions tout notre temps libre avec elle et ses parents dans les champs, les étables, au milieu des animaux. Le soir nous allions chercher les vaches au pré, nous criions « aïchi ven » (venez ici) et aidons Paulette à les rentrer. Cela nous réservait des surprises Un jour nous étions allés chercher le troupeau au pré du bas. Nous sommes passés devant un enclos où se trouvait un énorme taureau très nerveux. Alors que nous venions douvrir la barrière aux vaches pour les ramener, nous avons entendu un bruit de tonnerre derrière nous. Le taureau sétait échappé, il nous chargeait les naseaux fumants et en meuglant puissamment.
Quand ils sont venus voir pourquoi nous étions en retard, ils sont morts de rire : nous enfermés et le troupeau galopant sur la route ! ©2005 - France TARDON/APPRILL ![]() ![]() ![]() |